Je montai paresseusement les marches qui menaient en haut de la Tour de Guet. Elle avait été terminée il y a quelques jours, et j'étais ravie de pouvoir observer la majeure partie des Terres d'Olympe grâce à ce bâtiment.
Je sentais comme ma Marque Arrézienne, un beau Faucon, bourdonner sur mon épaule. Mes pattes me picotaient, et lorsque j'arrivai tout en haut de la Tour, un sentiment de puissance m'envahit.
Je regardai fixement les Terres Athéniennes. La Plaine semblait paisible, et la cime des arbres de la Forêt s'agitait mollement, au gré du vent.
Je restai là pendant une bonne demi-heure, à tourner en rond au sommet de la tour, en attendant une attaque Athénienne.
Comme si Arès s'y était préparé, des créneaux assez hauts nous empêchaient de tomber du haut de la Tour, et une trappe coulissante avait été aménagée en haut des escaliers pour nous éviter une chute mortelle.
Je me demande combien de temps Ariane va mettre pour débarquer ici et hurler : "tu l'as tuée ! Avoue !".
J'eus un faible sourire. Ariane n'arriverait jamais à oublier cela. Et elle pensait que je regrettais mes actes. Elle pensait que sa sœur était parfaite. Se serait-elle un jour dit "peut-être qu'elle n'était pas si sympathique que ça, finalement..." ? Nooon ! Cassiopée était parfaite, bien sûr...
Je baillai, et regardai entre deux créneaux si quelqu'un arrivait.

J'avais décidé de m'aventurer sur les Terres Arréziennes afin de discuter de cette idée de Trêve des Dons avec le chef ennemi. Le fait qu'il s'agisse de Luna m'ennuyait un peu -voire beaucoup-, sans compter qu'elle était aussi l'assassin de ma sœur. J'allais devoir résister à l'envie de lui sauter à la gorge.
J'aperçus bientôt la Tour de Guet, dont la fonction était la même que la Tour de Garde Athénienne. Au sommet, je vis une tache blanche : Luna.
Je m'arrêtai devant et lui fit signe d'un mouvement de queue que je voulais lui parler. Et si elle tentait de m'électrocuter, je n'hésiterais pas à lui envoyer quelques visions.

Je ne m'étais pas trompée ; bientôt, Ariane apparut en bas de la Tour de Guet et me fit signe qu'elle voulait me parler. J'étais légèrement inquiète : elle n'hésiterait pas à rompre cette Trêve des Dons en m'envoyant une vision cauchemardesque. Ariane, comme sa sœur, se fichait totalement des choix effectués pour notre bien-être. Tout ce qui l'importait, c'était de dominer tout le monde.
- Que me veux-tu ? lançai-je du haut de la Tour.
Je n'avais absolument aucunement l'intention de descendre converser avec elle. Je me sentais plus puissante de là où j'étais, et je ne comptais pas bouger de là.

Je soupirai devant la réticence de Luna.
-Ne prends pas cet air supérieur. Je viens de parler de cette Trêve des Dons -par conséquent, en admettant que l'idée t'intéresse, tu n'as rien à craindre de moi...
Me prenait-elle réellement pour un monstre sanguinaire ? Je ne voulais que le bien de mon clan - même si pour cela, je devais sacrifier mes petits intérêts personnels. La vengeance en faisait partie, bien sûr.
-Et si tu descendais de là ? Nous pourrions discuter plus facilement. Je te l'ai dit : mes intentions sont... pacifiques.

J'hésitai un instant. Était-ce un piège ? Après tout, si Ariane utilisait son Don maintenant, Cœur de Cendre n'en saurait rien.
Méfiante, je descendis étages par étages la Tour de Guet.
Puis je m'avançai vers Ariane, et m'arrêtai à cinq mètres d'elle - la distance de sécurité.
- Je le répète : que me veux-tu ? Nous n'avons pas vraiment le droit de contester la décision de ton cher ami.

Ce fut lorsque j'essayai d'envoyer une décharge à Ariane que mes doutent furent confirmés - je n'arrivais pas à lui en envoyer. Je levai discrètement les yeux vers le ciel et pensai fort :
Oooh, Arès, pourquoi diable ta sœur Athéna a-t-elle écouté ce maudit loup ? En tout cas, j'espère que tu ne nous laisseras pas trop longtemps comme ça... 
Je baissai les yeux vers Ariane et lâchai :
- Apparemment, mon père et ta mère ont entendu la parole de ton vieil ami le loup. Je me sens privée de courant.
J'avais déjà entendu Sky citer cette phrase culte, souvent utilisée par les Bipèdes.

Je fus satisfaire et soulagée que Luna décide de descendre. Elle ne devait pas être si méchante : je pensais même que nous pourrions bien nous entendre... si elle n'avait pas tué Cassiopée.
-Détends-toi. Je ne peux pas t'envoyer de visions, alors inutile de t'inquiéter.
Négatives, du moins. Pour les visions agréables, je ne sais pas...
-Ne crois pas que ne plus pouvoir envoyer de visions m'enchante particulièrement. Je tenais juste à te prévenir que les Athéniens éviteront les attaques surprise pendant la Trêve.
En espérant que ton clan fera de même...

Je me retins de lui lancer une réplique cinglante. "Les Athéniens, faire une attaque surprise ? Malgré ce qu'ils en disent, ils n'ont pas assez de cervelle pour ça".
- J'espère bien, grommelai-je. De notre côté, nous ferons de même.

Je ne savais pas quoi dire. Je ne voyais pas comment je pouvais alimenter la conversation.

Je hochai la tête en signe d'approbation. Cette Trêve ferait du bien à tout le monde : c'était agréable de pouvoir dormir sur ses deux oreilles sans craindre que l'ennemi vienne vous égorger durant votre sommeil.
Je jetai un coup d’œil à la marque inscrite sur mon flanc gauche : une chouette, les ailes fièrement déployées. Celle de Luna se trouvait sur son épaule et représentait un faucon dans la même posture.
Si l'on excluait ces symboles claniques, sans nos Dons, nous n'étions pas si différents...
-Hé bien... je pense que tout a été dit...

Le Bipède, apeuré, s'avançait lentement dans la Ville Sans Nom.
Il venait de quitter une sorte de petit village entièrement composé de cabanes, trop basses pour lui. Une forte odeur d'animal y régnait. C'était véritablement répugnant. De plus, l'atmosphère était étrange. On sentait deux présences, comme des dieux qui vous observaient.
La main du Bipède se resserra sur le manche de son poignard, long et aussi aiguisé qu'une lame de rasoir.
Il aperçut au loin une tour, haute d'au moins cinquante mètres !
Le Bipède se cacha d'abord derrière la tour, puis y pénétra et inspecta anxieusement les quelques trente étages. Personne. Même pas une vieille grand-mère ou une petite fille pleurnicharde.
- Y a-t-il quelqu'un ? souffla-t-il dans le vide.
Alors, il entendit des bruits étranges, comme des grognements. Il sortit de la tour et découvrit avec stupeur deux panthères. Une panthère noire et une panthère des neiges. Elles semblaient en confrontation.
Le Bipède, sous la surprise, glissa de quelques marches et s'écrasa au sol avec un bruit sourd.

Je me retournai vivement, surprise par cette voix inconnue. Je fus frappée d'effroi : la créature n'avait pas de poils, une peau lisse et marchait sur deux pattes. Je reconnus le Bipède : mon père m'en avait parlé, un jour. Ils tuaient les animaux pour prendre leur fourrure. Mais n'étaient-ils pas tous morts ?
Je feulai doucement, m'avançant jusque Luna.
-Cette Trêve tombe au plus mauvais moment ! Nous ne pouvons pas utiliser nos Dons contre ce Bipède. Il faut se méfier de lui : il va essayer de te tuer pour prendre ton pelage et tes crocs.
J'avais même oublié que Luna ne faisait pas partie de mon clan.

La panthère noire feula quelque chose en regardant la panthère des neiges.
- Aaaah, sales bêtes ! hurla le Bipède.
Il s'avança vers les félins, tout tremblant, le poignard levé.
- Je vais... je vais...
Il se jeta sur Luna et planta le poignard dans son épaule ; juste là où elle avait une étrange marque.

Je grognai de fureur avant de me placer devant Luna.
Je ne savais pas d'où sortait ce Bipède, mais quelque chose me disait qu'il n'allait nous créer que des ennuis. Décidément, cette Trêve tombait au plus mal !
-Filons, vite !
Je poussai Luna dans la direction de la Tour de Guet. Nous pourrions nous cacher à l'intérieur et préparer d'urgence un plan de secours.

Foutu Bipède !

Affolé, le Bipède se jeta sur la panthère noire qui filait, et lui entailla légèrement la croupe. Il l'attrapa par la queue et la tira vers lui. Mais son poignard tomba, et il se retrouva à se défouler contre le félin.
- Viens ici, espèce de sale bâtarde !
Ohhhh !
Il tira de toutes ses forces sur la queue de l'animal, enragé.

Je rugis de toutes mes forces, déchirée par la douleur.
- Ariane ! rugis-je, vite aide-moi à monter en haut de la Tour ! Il faut que tu le pousses dans le vide !
Affolée, je regardai une créature extrêmement étrange. Elle marchait sur deux pattes. Elle n'avait pas de pelage ! Simplement une couleur entre le rose, le blanc et le orange. Elle était extrêmement laide. Et elle avait une grande griffe dans la main. C'était la griffe qui m'avait poignardée.
- Va-t'en, espèce de mutant ! criai-je.
Mais qu'était-ce donc que cela ?!

Je rugis de douleur avant de me dégager de l'emprise du Bipède d'un mouvement brusque et de reprendre ma course vers la tour.
Je grimpai les marches quatre à quatre avant de m'écrouler sur le sol. Je n'étais pas arrivée en haut, je n'avais parcouru que la moitié du chemin mais je souhaitais m'assurer que Luna allait bien.
Pourquoi ne puis-je pas utiliser mon Don ? Ça m'énerve !
Inquiète, je tournai la tête et tentai d'apercevoir la panthère des neiges.
-Luna ?

Cœur de Cendre, affolé, se précipitait vers la Tour de Guet. Il se doutait bien qu'Ariane devait traîner par là.
- Ariane ! hurla-t-il. Luna !

Il se précipita vers la Tour et aperçut, en bas des escaliers en colimaçon, la jeune panthère des neiges ; elle était profondément blessée à l'épaule gauche.
Plus loin, il aperçut... un Bipède.
Comment est-ce possible ?!
Instinctivement, il se mit en position de défense. Il se dirigea devant Luna, en la cachant.

De plus en plus inquiète, j'avais redescendu les marches pour voir ce qui se passait : Cœur de Cendre était arrivé et en position de défense, cachant Luna.
-Méfiez vous de la griffe du Bipède ! lançai-je, repensant à la cuisante blessure qu'elle m'avait infligé.
Feulant, je me plaçai au côté du loup brun, les muscles bandés et les griffes sorties. Ce Bipède n'allait ne nous apporter que des ennuis !

Le Bipède ne savait plus quoi faire. Il avait planté son poignard dans la panthère des neiges, dans la panthère noire, mais toutes deux, désormais accompagnées par un loup au pelage brun chocolat, continuaient de feuler ; comme si elles discutaient.
- L-l-laissez-moi ! Ne m'attaquez pas ! rugit-il.
Le Bipède avait parfaitement conscience que ses paroles étaient ridicules : n'aurait-il pas été plus sensé de laisser ces animaux en paix au lieu de les attaquer dès la première minute ? Mais le Bipède, lui, ne se souciait pas de la santé de ces carnivores, non : il voulait tout simplement retrouver son chez-soi, sa famille, ses amis... mais ils lui semblaient tellement loin, à présent !
- J-j-je vais vous tuer si vous continuez ! Espèce de sales bêtes, sacs à puces, tas de fiente de pigeon ! Allez-vous-en !
Ha, se dit le Bipède, si ils me comprenaient, ils deviendraient furieux !

Kléa avait un mauvais pressentiment.
Depuis qu'elle avait ouvert les yeux ce matin-là, elle ne parvenait pas à le faire taire.
Elle se rappelait trop l'avoir eu à la mort de Cassiopée. Elle ne pouvait pas l'ignorer.

La renarde tournait en rond dans la forêt. Elle sentait qu'il se passait quelque chose chez les Arréziens.
Sans plus attendre, elle se mit à courir dans les bois ennemis.
Son mal à l'aise grandissait de plus en plus. Le pire pouvait arriver.
Finalement, elle arriva à la tour de guet des Arréziens et ce qu'elle vit l'épouvanta.

Elle resta a distance un moment afin d'évaluer la situation.
Luna et Ariane semblaient blessées et le loup avait l'air de vouloir en démordre.
Un moment, le cœur de la renarde se serra. S'il arrivait malheur à son compagnon...Et à ses amies...
Quant au bipède...
Kléa les croyaient tous disparus mais apparemment, ce n'était pas le cas.
Il semblait menaçant aux yeux de la renarde et les mots qui sortaient de sa bouche n'étaient pas des plus sympathiques.

Ses compagnons semblaient en mauvaise posture.
Sans plus réfléchir, Kléa se mit à courir et sauta sur le bipède sans plus réfléchir ~

[Voila, j'ai modifié^^]

[Non, non, les carnivores peuvent comprendre le Bipède, mais l'inverse est impossible ! Héhé, je vous facilite la vie, avouez.]

Le Bipède se tourna juste à temps pour voir un renard lui sauter dessus.
Pris de panique, il laissa tomber son poignard et se jeta également sur l'animal roux.
Il l'écrasa au sol et le maintint les pattes plaquées contre la poitrine.
- Ne m'attaque pas, toi !
Il craignait plus ou moins les crocs de l'animal, mais ce qui l'angoissait le plus, c'est de ne pas pouvoir parler. Il souhaitait plus que tout expliquer aux animaux qu'il n'avait aucune envie de tuer pour le plaisir : mais de blesser pour apprivoiser et construire son chez soi.

Tayris avait accouru à la tour de garde alors qu'il avait entendu des feulements continuels, senti une odeur de peur tenace et de sang frais. Que se passe t-il ? J'espère que ce n'est pas encore Ariane ou Coeur de Cendre qui se battent contre Luna ! Ils n'ont plus de dons, l'auraient-ils oublié ?
Le coyote pressa le pas, et la vision qu'il eu de l'endroit l'alarma plus qu'il ne le soulagea. En effet, la chef des Arrézienne ne se battaient pas contre les Athéniens. Non. Ils se battaient contre un... Humain. Un humain ? Impossible ! N'étaient-ils pas une espèce disparue ? 
Luna était là, elle était blessée, Ariane également. Coeur de Cendre était lui aussi présent, ainsi que Kléa, au corps-à-corps avec le bipède. Oubliant que la renarde était une Athénienne, Tayris bondit sur l'humain, et s'agrippa à son épaule, le mordant si fermement que le sang lui emplit la gueule et il du relâcher l'ennemie du coyote.

Kléa arriva et sauta sur le Bipède, mais celui-ci parvint à l'immobiliser au sol. Puis, à son tour, Tayris bondit sur le Survivant et lui mordit férocement l'épaule. Le Bipède dut libérer la renarde et il retomba sur l'herbe haute.
Cœur de Cendre eut comme premier réflexe de se précipiter vers Kléa. Il la tira délicatement vers Luna et Ariane, puis se tourna vers la panthère noire.
Il ne lui avait pas parlé depuis que la Trêve des Dons avait été instaurée, et il craignait qu'elle ne lui lance une remarque comme : "La trêve, c'est la trêve. Tu voulais qu'on abandonne nos Dons ? C'est fait. Tu vois le résultat, maintenant ?"
C'est idiot ! se rassura-t-il lui-même, personne ne peut être cruel à ce point, et surtout pas Ariane. Je l'ai bien vu, elle a cherché à protéger Luna.

Le loup inspecta le flanc blessé de son alliée. Ça n'était pas joli... Cœur de Cendre, avec une petite moue, dirigea son regard vers la blessure de Luna.
Ça, en revanche, c'est plus violent... qui disait qu'elle n'était plus une enfant ? Celle qui vient de se faire blesser comme une malheureuse ! On voit bien par ce poignard qu'elle n'a pas vraiment cherché à se défendre. Le temps qu'elle comprenne ce qui se passe, elle avait déjà la lame dans l'épaule.
Il remarqua que sa blessure couvrait parfaitement le faucon, son Symbole Arrézien. Puis, interloqué, il leva les yeux vers la blessure d'Ariane : elle se trouvait sur le flanc gauche.
Arès et Athéna se sont fait comprendre, apparemment. Ce n'est pas seulement une Trêve de Dons qu'il nous faut, mais une trêve tout court !
- Ariane ! siffla Cœur de Cendre en jetant des regards furtifs au Bipède, toujours à terre. Tu penses que tu peux marcher ? Il faut absolument que tu emmènes Luna en haut de la tour, tu comprends ? Ensuite, si tu peux, reviens !

Tayris avait bien compris que la situation était à l'entraide. Lorsque Coeur de Cendre ordonna à Ariane de monter Luna en haut de la tour, le coyote se précipita pour l'aider. A deux, ils iraient plus vite. 
Coeur de Cendre, occupe toi de Kléa, je reviens aussi vite que possible. 
Alors le veilleur prit délicatement sa meneuse et commença à la trainer péniblement marche par marche. Il s'arrêta quelques instants pour regarder Ariane, l'air de dire " un peu d'aide ne serait pas de refus ! "

Grâce à l'intervention du coyote, Kléa n'était plus à la merci du bipède.
Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle l'avait attaqué mais sur le moment, cette idée lui semblait très bonne...

Quoi qu'il en soit, elle était maintenant en sécurité auprès des autres. Enfin, "en sécurité" lui semblait un terme bien faible.
La renarde se tenait à côté de Cœur de Cendre, pendant que Tayris, Ariane et Luna tentaient de monter dans la tour de guet.
Elle les regarda monter tout en pensant qu'elle avait oublié de remercier le coyote. Elle se promit de le faire une fois cette histoire terminée...
Kléa ne savait pas vraiment quoi faire maintenant. L'adrénaline était retombée, faisant place à le peur.
Que faisait un bipède ici ? Pourquoi avait-il agressé les panthères ? Comment allait-il réagir maintenant qu'ils étaient plus nombreux ?
Et surtout, lui, était-il seul ? Aussi bien, il y avait d'autre bipèdes dans les alentours...

Kléa se mit en position de défense, ne quittant pas l'intrus des yeux.

-Et maintenant, demanda-t-elle doucement. Que fait-on ?

Son regard dévia un moment sur le loup.

-Luna et Ariane ne sont pas en état...Peut-être que si on monte dans la tour il abandonnera et partira... Reprit-elle plus ou moins convaincue par ses propres paroles.

Pour dire la vérité, Kléa ne voulait pas faire couler le sang. Elle n'aimait pas cela. Mais si le bipède les menaçait de nouveau, elle ne devait pas hésiter.
Elle attendait néanmoins les ordres de son compagnon et chef de clan... ~

J'aidais Tayris à soutenir Luna, sans savoir ce qui se tramait en bas. J'espérais que Cœur de Cendre et Kléa avaient réussi à mettre en péril le Bipède, et ce, sans une égratignure !
Si seulement Cassiopée était là...
Soudainement, je fus saisie d'un doute. J'avais protégé, et j'étais en train d'aider l'assassin de ma sœur. Pourquoi donc ne l'avais-je pas laissée se débrouiller face au Bipède ?
Parce que tu as un bon fond... murmura une petite voix dans ma tête.
Secouant la tête, je repris l'ascension de la Tour, me demandant si ce n'était pas Cassiopée qui m'avait parlé...