Rappel du premier message :

Je montai paresseusement les marches qui menaient en haut de la Tour de Guet. Elle avait été terminée il y a quelques jours, et j'étais ravie de pouvoir observer la majeure partie des Terres d'Olympe grâce à ce bâtiment.
Je sentais comme ma Marque Arrézienne, un beau Faucon, bourdonner sur mon épaule. Mes pattes me picotaient, et lorsque j'arrivai tout en haut de la Tour, un sentiment de puissance m'envahit.
Je regardai fixement les Terres Athéniennes. La Plaine semblait paisible, et la cime des arbres de la Forêt s'agitait mollement, au gré du vent.
Je restai là pendant une bonne demi-heure, à tourner en rond au sommet de la tour, en attendant une attaque Athénienne.
Comme si Arès s'y était préparé, des créneaux assez hauts nous empêchaient de tomber du haut de la Tour, et une trappe coulissante avait été aménagée en haut des escaliers pour nous éviter une chute mortelle.
Je me demande combien de temps Ariane va mettre pour débarquer ici et hurler : "tu l'as tuée ! Avoue !".
J'eus un faible sourire. Ariane n'arriverait jamais à oublier cela. Et elle pensait que je regrettais mes actes. Elle pensait que sa sœur était parfaite. Se serait-elle un jour dit "peut-être qu'elle n'était pas si sympathique que ça, finalement..." ? Nooon ! Cassiopée était parfaite, bien sûr...
Je baillai, et regardai entre deux créneaux si quelqu'un arrivait.

[Ce compte n'a pas encore de fiche]

Le Bipède sentait qu'il risquait sa peau.
Puis un imposant loup brun bondit sur lui.
Terrorisé, le Bipède fit un bon en arrière et esquissa un geste pour ramasser son poignard ; mais il était trop près des animaux et trop loin de lui.
Se résignant à abandonner la seule arme qu'il avait eue depuis la grande Météorite, il grogna, et cria :
- Bande de sacs à puces !
Puis il s'enfuit. Il savait courir très vite, et il disparut bientôt au loin.

Tayris était maintenant arrivé en haut de la tour de guet, et souffla de soulagement en déposant Luna sur le sol. Sa blessure saignait beaucoup, mais elle s'en remettrait sûrement rapidement. Je suppose qu'elle a du voir des plus méchantes. 
Au soulagement du coyote, Ariane l'avait aidé, en même temps le moment était mal choisi pour rechigner à sauver sa peau, que ce soit celle d'un Athénien ou d'un Arrézien. Coeur de Cendre et Kléa était toujours en bas, et ce fut avec grande satisfaction que le veilleur vu le bipède s'en aller les jambes à son coup, abandonnant son poignard, qui était resté près des deux canidés. 

Tayris, à la fois content et désorienté, regardait Ariane, puis Luna. 
Je pense que nous devrions rentrer au camp pour soigner cette méchante blessure... souffla t-il à Luna. Toi aussi, tu devrais vite cheminer vers ton village si tu ne veux pas que cette entaille ne s'infecte et que tu te vides de ton sang. continua l'animal gris, en regardant non sans dégoût la vilaine plaie qui couvrait tout le tatouage de la panthère noire.

Tayris acquiesça. Il aida Luna à se remettre debout avant de descendre à son tour les marches de l'escalier en pierre. Ariane se trouvait déjà devant la tour de guet. Le poignard du bipède se trouvait à ses pieds. Inquiet, le coyote scruta le paysage. 
Tu crois qu'il va revenir ? demanda Tayris à Ariane sans même détaché son regard de l'horizon. Il désigna le couteau d'un coup de tête. Il reviendra sûrement le chercher, pensait intimement Tayris.

Tayris toisa durement Ariane. 
Fait attention avec ce truc là, tu pourrais blesser quelqu'un. 
Le coyote réfléchissait à toute vitesse. Que faire ? Il est vrai que la trêve des dons tombe au plus mal. Mais le bipède ne sait sans doute pas que nous avons des dons. Si nous les retrouvons alors que le bipède rode encore, peut-être pensera t-il que c'est un message de son dieu, lui interdisant de rester ici. Peut-être pensera t-il que les dieux ont rendus les animaux puissants pour le chasser. J'ai longtemps cotoyer les hommes, je peux te dire qu'ils croient beaucoup en leur dieux. Certains plus que nous. 

[Essaye de modifier la couleur du texte, ou autre, Ariane, ça jure un peu comme ça...]

« L'ennemi n'est jamais loin, et cette fois il m'est rentré d'dans. »

Les clans réunis !

Ouïe ! Cette fichue blessure me faisait souffrir...
Mais je ne vais pas pour autant me laisser aller en pleurant toutes les larmes de mon corps.
J'étais également irritée de me faire balader comme ça, de haut en bas de la Tour. Finalement, je n'aurai pas dû descendre discuter avec Ariane. Là était mon châtiment ! Une petite voix mesquine me souffla alors :
Je parie que c'était un plan. Ariane et le Bipède sont de mèche. Ils sont avec tous les Athéniens ! Ou alors, Ariane prépare carrément une attaque contre son propre clan. Elle leur en veut sûrement de ne pas l'avoir prévenue que tu étais timbrée, Luna.
Je me relevai, furieuse, et lançai d'une voix forte :
- Kléa, Cœur Cendre, merci de... d'avoir défendu, hmm, mon clan. Vous pouvez rentrer.
Puis je me tournai vers Tayris et lui lançai amicalement :
- Merci beaucoup à toi aussi, Tayris. J'ai vu que je pouvais compter sur toi.
Puis je dirigeai mon regard, qui devint glacé, vers Ariane.
- Je suppose que ton plan à fonctionné, crachai-je, cela dit le Bipède n'a pas l'air de l'avoir correctement exécuté : il t'a blessée, toi aussi, pauvre chou. La moitié de ton clan est blessée. Et Tayris a aussi été brutalisé.  Tu es contente ? Va-t'en, maintenant, et complais-toi dans tes rêves aussi longtemps qu'il te plaira, mais ne compte plus sur moi pour entretenir une entente cordiale. Va te faire voir...
Je tentai de me relever, mais j'avais trop mal à l'épaule...

© codage by Lou' sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Je réponds et je ferme, alors]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le danger rôde...

«Le sang est la sueur des héros »

S.G. Champion

Je fixai gravement la panthère des neiges.
-Est-ce que parce que tu as été rejetée autrefois que tu es si peu ouverte d'esprit ? Navrée pour toi. Et pour te répondre, entre nous deux, celle qui est cruelle, c'est toi.
Je me retournai vers Coeur de Cendre.
-Je rentre au village. Il faut que je soigne cette blessure.
Après un dernier regard lourd de reproches à Luna et un battement de queue désolé à Cœur de Cendre et Kléa, je m'éloignai en trottinant, tentant d'ignorer la douleur lancinante qui traversait mon flanc.
Luna ne me cause que des ennuis, décidément...

© code by Lou' sur [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]